Introduction
Le souffle est thérapeutique, essentiel à la vie, aux propriétés vitales de l’âme, du corps et de l’esprit.
Le Prana c’est ce qui nous garde en vie et le Pranayama nous aide à réguler l’activité énergétique interne grâce au souffle. Il nous enseigne à augmenter notre vitalité ou encore à diminuer le stress.
Yehudi Menuhin, dans la préface du livre Lumière sur le Pranayama de Iyengar, disait :
«Le souffle, il s’agit d’une médecine préoccupée de santé et non de maladie. Non seulement l’individu peut retrouver son intégrité à travers le souffle, mais c’est l’évolution tout entière de son existence qui est vue dans une puissante perspective.»
Qu’est ce que cela veut dire plus spécifiquement ?
Notre enveloppe corporelle est composée des organes physiques ainsi que des organes de perception et d’action, de l’esprit, de l’intellect, de l’égo et de l’âme. Mis à part les organes physiques, tous sont imperceptibles. Ce sont les sensations, nos émotions, nos pensées, l’intuition, notre petite voix intérieure, puis les maux physiques qui vont guider l’état du souffle.
C’est donc de dire que le soi trouve sa réalisation par ses accomplissements (évolution de son existence) et se gratifie par l’intermédiaire de l’esprit agissant comme un reflet sur le corps ainsi que l’état de la respiration.
En effet, lorsque le souffle est en équilibre, cela influe sur l’énergie vitale globale. Le contrôle du souffle soutenu par des exercices de pranayama affectent non seulement les énergies physiques, physiologiques et neurales, mais aussi les activités psychologiques et cérébrales comme la capacité de mémorisation et de réflexions profondes ainsi qu’une clarté d’esprit et une plus grande créativité.
D’ailleurs, la qualité du souffle, aussi subtile qu’elle puisse être, va avoir une incidence sur les comportements de notre système nerveux. Elle purifie l’état mental pour amener plus d’espace, de clarté en rendant les facultés mentales plus sensibles et nous connecte à notre nature profonde.
Si tu désires goûter aux bienfaits extraordinaires du souffle conscient et ses effets sur ton énergie vitale, inscris-toi à la série Pranayama chaque jeudi à 19h30 du 9 au 30 mars 2023!
Mes premières expériences avec le Pranayama
Lorsque j’ai débuté une pratique quotidienne de yoga, le premier livre que je me suis achetée était Lumière sur le Pranayama, de Iyengar sans trop savoir ce que c’était exactement. Je t’avoue que lorsque je me suis mise à la lecture des premiers chapitres j’avais du mal à comprendre les différents concepts ainsi que les pratiques de pranayama proposées.
Je vivais un stress fou avec le travail, mon souffle était plutôt court et rapide. C’est à ce moment-là que je débutais la pratique des asanas dans un studio de yoga et j’avais réellement besoin de me plonger dans quelque chose qui pouvait me faire du bien.
Premier déclic
J’ai senti très fort à l’intérieur de moi que les exercices de respirations simples pouvaient m’accompagner.
Il m’était difficile d’intégrer les pratiques à la maison, même avec beaucoup de persévérance. J’avais besoin d’être guidé pour m’initier.
Premières découvertes
Lors d’une retraite, j’ai pu vivre une pratique de pranayama en groupe. Les enseignements de la professeure m’ont beaucoup aidé à apprivoiser les subtilités de la pratique. Graduellement et de façon spontanée, la conscience du souffle s’est intégré à ma pratique du yoga.
Révélations
C’est à ce moment que j’ai compris toute l’importance de l’équilibre entre le souffle, le corps et le mental.
Prendre conscience du souffle et pratiquer des exercices de pranayama permettaient à mon corps de se régénérer. De plus, ma concentration se focalisait uniquement sur la respiration au lieu des pensées.
Par la suite, je me suis initiée aux mantras, bandhas puis pranayamas. Ce moment rempli d’une grande puissance m’a été révélateur. Je pouvais pleinement laisser aller les émotions qui surgissaient à l’intérieur de moi pour ensuite observer un espace mental dissipé, léger, et trouver une profonde clarté dans mes idées.
J’en étais secoué à quel point la pratique faisait du bien autant à l’âme qu’au corps, sans oublier la montée d’énergie que je ressentais suite à cette pratique.
Le prana qui signifie le souffle, la respiration, la vie, la vitalité, l’énergie et/ou la force, prend maintenant tout son sens pour moi !
Aussi simple que le souffle puisse être, il en devient une pratique essentielle.
En conclusion, l’art du souffle s’apprend, à tout âge.
Définir le pranayama
« Le pranayama est une prolongation consciente de l’inspiration, de la rétention et de l’expiration. L’inspiration est l’action de recevoir l’énergie primordiale sous forme de souffle, et la rétention consiste à suspendre le souffle afin de savourer cette énergie. Dans l’expiration, toutes les pensées et les émotions sont évacuées avec le souffle : alors, tandis que les poumons sont vides, on abandonne l’énergie individuelle, « je », à l’énergie primordiale, l’Atma (le soi supérieur). »
*Référence : Lumière sur le Pranayama, B.K.S Iyengar
Percevoir l’interaction du souffle
Et maintenant, voici une pratique simple qui te permettra de prendre conscience de l’interaction des différents organes lorsque tu observes le souffle.
1- Assieds-toi confortablement, les jambes croisées, en t’assurant d’avoir la colonne bien droite. Utilise un mur pour te soutenir au besoin. Ferme les yeux.
2- Expulse tout l’air de tes poumons
3- Prend une grande inspiration, ressens la base du diaphragme et les flancs de chaque côté de la ceinture pelvienne prendre de l’expansion.
4- Remarque ce qui se relâche dans le corps par ce simple geste !
La partie thoracique et le cou se détendent permettant aux muscles du visage et à la mâchoire de se relâcher.
Lorsque les muscles du visage se relâchent, cela permet aux yeux, oreilles, nez, langue et peau de se relaxer. Cela diminue la tension présente dans le cerveau.
Je t’invite même à essayer cette même pratique en serrant les dents et en crispant tous les muscles du visage.
Effectivement, tu pourras constater que lorsque l’inspiration monte jusqu’à la tête, les muscles du visage et les dents se relâchent.
Pour aller plus loin dans ton exploration du souffle vital et ses subtilités, profite ce mois de mars de l’encadrement de la merveilleuse Maria-José Pérez à travers une série spéciale Pranayama les jeudis à 19h30! Inscris-toi dès maintenant!
Une variété de pranayama
Tout comme la variété des asanas existantes, les pranayama répondent à différents besoins physiques, psychiques, intellectuels et spirituels.
D’ailleurs, la médecine ayurvédique nous enseigne à varier notre pratique d’asanas selon l’état ayurvédique en dominance: Vata, Pitta ou Kapha. Différents exercices de pranayama peuvent être également suggérés dans le même sens, selon notre état.
D’ailleurs, nous avons créé un quiz qui te permet de connaître ton état ayurvédique du moment.
Exercices de pranayama selon ton état ayurvédique
Pour un état ayurvédique à dominance Vata, le pranayama Nadi Shodana (la respiration alternée) permet de calmer le système nerveux qui peut être un peu plus affolée.
Pour en savoir plus, lire notre billet de blogue : Comment apaiser les déséquilibres de Vata!
En effet, pour un état ayurvédique à dominance Pitta, nous allons tenter d’apaiser le feu intérieur qui peut être d’une grande intensité. Une pratique de cohérence cardiaque pourrait être un bel outil à introduire dans son quotidien.
Pour en savoir plus, lire notre billet de blogue : Comment apaiser les déséquilibres de Pitta!
Enfin, pour un état ayurvédique en dominance Kapha, le corps aura besoin de s’activer pour sortir de son état stagnant, c’est pourquoi la respiration Kapalabhati permet de redonner une vitalité.
Pour en savoir plus, lire notre billet de blogue : Comment apaiser les déséquilibres de kapha!
Nous aurons la chance d’être guidés au mois de mars par notre consultante ayurvédique Maria-José Pérez dans une série Pranayama, chaque jeudi à 19h30! Ce sera l’occasion pour toi de poser toutes tes questions et pratiquer la respiration consciente en accord à ton état ayurvédique. Réserve ta place!
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Crédit photo : Valérie Boulet
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